Manon
Giacone
These subjects without quality, by their photographic presence, express a world situation.
These images refer to our own lives through their subjective view, sometimes voyeuristic.
As if a frenzied jealousy faced these topics, these nothing. Jealousy, in a world we are not part of. The viewer is then forced to adopt this subjective point of view on the outside. He is in turn encased. An intimate connection is then created with an apathetic outside. There is nothing to see, yet the place is full of history. It is in an "almost" narrative way that I wanted to bring those video. Trough them this is an essay about recomposition of memories, that are not mine. Unsympathetic buildings where nothing happens, nothing is attractive, just nothing, actually.
And these bribes of tormented stories, extracted from an anonymous memory.
These are (maybe) the memories of the world. These images of my own life are, above all, images of a state of the space we live in, a kind of collective melodrama, a désillusoire atmosphere around a double feeling of perdition, the viewer in front of images of "nothing", and the images themselves that, may be, lead nowhere.
Ces sujets sans qualité, par leurs présences photographiques, expriment une situation du monde.
Ces images renvoient à nos propres vies à travers leur regard subjectif, parfois voyeur sur le sujet. Comme si une jalousie frénétique faisait face à ces sujets, à ces rien. Jalousie, face à un monde dont nous ne faisons pas partie.
Le regardeur est alors lui-même forcé d’adopter ce point de vue subjectif sur l’extérieur. Il est à son tour enfermé. Un lien intime se crée alors avec un dehors apathique. Il n’y a rien à voir, pourtant les lieux sont chargés d’histoire. C’est dans une “presque” narration que j’ai voulu amener ces vidéos. Comme une tentation de recomposition de souvenir, qui à travers mes images, ne sont pas les miens. Immeubles antipathiques où rien ne se passe, rien n’est attrayant, juste rien, en fait. Et ces bribes d’histoires tourmentées, extraites d’une mémoire anonyme.
Ce sont (peut être) les souvenirs du monde.
Ces images aux sujets de ma propre vie sont, avant tout, des images d’un état de l’espace dans lequel nous vivons, une sorte de mélodrame collectif, une ambiance désillusoire autour d’un double sentiment de perdition, celui du spectateur face à des images de rien, et les images elles-mêmes qui n'emmènent, en soit, nulle part.
Part. III
L'atrabile / The atrabile
Part. II
Sous couvre-feu émotionnel / Under emotional curfew
Part. I
La zone / The zone